Glossaire

Projet de la communauté: liste de définitions pouvant permettre de faciliter les débats sur R&T

Légende :

  • mot : signifie que l’on peut se référer à la définition de ce mot

A

  • Agriculture
    • biologique : mode de production qui assure la préservation des sols et le respect des équilibres naturels en respectant un cahier des charges spécifique, permettant l’obtention d’un label. Ce cahier des charges comprend notamment l’utilisation d’engrais naturels, l’interdiction d’intrants chimiques, une rotation modérée des cultures, et des élevages peu intensifs. Sont ainsi interdits les insecticides, fongicides, herbicides, parasiticides, et autres pesticides utilisés pour combattre par la chimie des organismes vivants considérés comme nuisibles aux cultures souhaitées.
    • biodynamique : courant de l’agriculture biologique inspiré par Rudolf Steiner et Ehrenfried Pfeiffer en 1920-1930, respectueuse des cycles lunaires et planétaires, insistant sur la notion d’organisme agricole, traversé par des flux de matière et d’énergie.
    • conventionnelle (ou industrielle): mode de production de masse s’appuyant sur des variétés standardisées, des engrais chimiques, des pesticides de synthèse et une mécanisation systématique. Elle est appelée ainsi car elle prévaut actuellement en Europe et en Amérique du Nord, et s’est peu à peu imposée à l’ensemble de la planète.
    • durable : mode de production respectant les limites écologiques, économiques et sociales qui assurent sa pérennité.
    • extensive : agriculture se pratiquant sur de vastes surfaces et n’exploitant pas entièrement le sol (pas d’intrants chimique, arrosage limité…), obtenant ainsi un faible rendement par hectare. Dans le cas de l’élevage, cela peut permettre d’assurer la préservation de l’entretien de milieux spécifiques et respecter les équilibres biologiques.
    • intensive : agriculture assurant un important rendement par hectare (ex : riziculture asiatique, maraîchage, cultures associées).
    • naturelle : attitude agricole qui consiste à considérer qu’en cherchant à faire mieux que la nature ou à s’abstraire des interdépendances qui ont permis aux vivants d’exister, l’humanité a enclenché un cycle néfaste, une fuite en avant, une dégradation du milieu naturel et donc des conditions de production agricole. Ce courant est issu de la philosophie de Masanobu Fukuoka ; Bill Mollinson s’en est inspiré pour créer la permaculture*.
  • Agro-écologie : ensemble de pratiques agronomiques s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes, en prenant en compte les dimensions sociales et humaines de l’agriculture, afin de respecter les cycles et les milieux naturels.
  • Agroforesterie : intégration des arbres ou des pâtures dans des systèmes de cultures.
  • Autarcie : l’autarcie est un système économique d’un territoire géographiquement défini, d’une région ou d’un État habité par des acteurs économiques qui peuvent suffire à tous leurs besoins et vivre seulement de leurs propres ressources. L’entité économique réelle déclarée vivant en autarcie peut être une famille, un groupe humain, une communauté insulaire, un gouvernement isolé.
  • Autonomie : capacité d’un système à se fixer lui-même ses propres règles en vue d’obtenir l’indépendance* (alimentaire, énergétique, sanitaire…). Un regard critique sur son propre fonctionnement lui permet d’adopter des alternatives de consommation, et l’acquisition progressive de techniques et de compétences particulières.
    •  L’autonomie (dans le cadre d’une autonomie vis à vis du système) est un mode de vie d’autosuffisance. Elle se caractérise par l’agriculture de subsistance et la conservation des aliments à domicile et peut également impliquer la production à petite échelle de textiles, de vêtements, d’articles d’artisanat, etc. L’autonomie moderne utilise souvent des options d’énergie renouvelable, y compris l’électricité solaire et l’énergie éolienne. L’autonomie n’est pas définie par le lieu de résidence d’une personne, telle que la ville ou le pays, mais par les choix de mode de vie qu’il choisit. Renoncement à une dépendance envers un système qui assume une partie de nos besoins et que l’on choisit d’assumer à l’échelle envisagée.

  • Auto-subsistance : un mode de vie où l’on subvient soi-même à ses besoins essentiels, avec les ressources disponibles sur place. Les importations sont très limitées, les quantités produites n’excèdent nécessairement pas les besoins locaux, et les ressources sont typiquement utilisées de manière efficace.

B

  • Biocénose : organisation des êtres vivants d’un territoire écologique spécifique
  • Biodynamie : voir « Agriculture biodynamique »..
  • Biotope : caractéristique d’un lieu de vie (environnement dans le langage courant).

C

  • Collapsologie : étude de l’effondrement* de la société et de la civilisation. Se basant sur des travaux scientifiques, sur la raison et l’intuition, elle analyse et développe les causes et les conséquences d’observations transdisciplinaires.
  • Communauté : groupement d’individus regroupés autour de valeurs et d’intérêts communs.
  • Communauté autonome : groupement d’individus rassemblés dans une entité territoriale dont le fonctionnement ne dépend pas d’un système tiers
  • Communauté biotique: ensemble des êtres vivants et non vivant qui vivent en interdépendance.
  • Communs : les ressources, les gens, et les règles et normes qui permettent de lier entre elles toutes ces composantes.
  • Coopération : participation de plusieurs personnes à une activité commune. Elle permet la multiplication et la complémentarité des compétences, pour permettre à un groupe d’atteindre des objectifs qu’une personne isolée n’aurait pas pu tenir.
  • Crise : état d’un élément du système qui ne parvient plus à réaliser son rôle alors que les autres éléments restent stables. Pour éviter l’effondrement*, cet élément doit alors être considéré et stabilisé, souvent au dépend des autres éléments mais grâce à leurs résiliences*.

D

  • Dépendance : état d’un système (ou d’un élément) qui est capable d’exister uniquement grâce à un second.

E

  • Écocentrisme : éthique qui considère que l’on ne peut attribuer de valeur morale qu’à une communauté biotique*.
  • Écologie : étude des interactions des êtres vivants dans leur milieu.
  • Écosystème : ensemble de la biocénose et du biotope
  • Effondrement : la notion d’effondrement peut être interprétée de nombreuses façons :
    • Effondrement total ou partiel : réduction significative ou arrêt d’un ou plusieurs processus ou/et d’une population, causé par des difficultés d’approvisionnement en ressources (nourriture, énergie), un manque de résilience du système soumis à ce stress et une absence d’aide provenant de l’extérieur.
    • Effondrement civilisationnel actuel : cataclysme planétaire engendré par l’exploitation des ressources naturelles par les sociétés industrielles. Ses symptômes sont le réchauffement climatique, la diminution drastique des espaces de vie, la réduction de la biodiversité, la pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, la déforestation rapide, ou encore l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables telles que le pétrole.
    • Effondrement des sociétés thermo-industrielles (définition d’Yves Cochet) : « [une situation dans laquelle] les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, mobilité, sécurité) ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi. »
    • Effondrement global : situation qui implique qu’un pays ne peut plus demander de l’aide à l’international, aussi appelé « effondrement systémique ». C’est l’ensemble du système mondial, de la mondialisation qui s’effondre, qui ne fonctionne plus du tout avec les services de bases cités plus-avant.
    • Effondrement : état d’entropie d’un système. Lorsqu’un système ne trouve plus son équilibre suite à la crise d’un ou plusieurs de ses éléments. La mort intervient à la suite d’un effondrement de plusieurs éléments vitaux d’un corps. Une société s’effondre lorsque l’interdépendance des éléments humains qui la compose est remis en cause par idéologie ou/et écologie ou/et économie (ou/et ?).

H

  • Harmonie : relation qui permet à chaque partenaire de combler la plupart de leurs aspirations ou volontés.

I

  • Indépendance/autosuffisance : capacité d’un système ou d’éléments à exister sans intervention extérieure.
  • Interdépendance : capacité de deux systèmes ou éléments a être dépendants l’un de l’autre.

L

  • Liberté : attitude qui consiste à suivre ses aspirations et sa volonté propres. Elle présuppose donc de savoir les identifier, mais aussi que le contexte permette leur application.
  • Low-tech : les low-technologies (basses technologies) sont des innovations techniques simples, accessibles et durables. Elles sont développées à échelle locale pour répondre à des problématiques vitales, économiques, énergétiques ou environnementales.

M

  • Maraîchage sur Sol Vivant : le MSV est une technique d’agriculture dont l’idée est de reconstituer dans les parcelles agricoles le cycle naturel de la fertilité des sols. Cette réflexion est partie du constat que dans la nature, les végétaux poussent tout seuls sans que le sol ne soit travaillé ni amendé. Cette technique s’inspire à la fois de la permaculture* et de l’agriculture naturelle*.

N

  • Nature : plusieurs définitions peuvent être adoptées :
    • un ensemble des milieux, des forces et des principes qui constituent l’univers et qui n’ont pas été transformés par l’être humain.
    • un mécanisme de l’évolution des espèces qui aboutit à la biodiversité.=/= sauvage

P

  • Paraculture : pratique alimentaire qui consiste à éviter l’agriculture* en adoptant une posture de « semeur-cueilleur ». Les végétaux restent sauvages : dans leur milieu naturel, c’est-à-dire qu’ils sont juste sélectionnés et favorisés par l’humain en tant que partie de son régime alimentaire. L’humain, réintroduisant son écosystème au même titre que les autres êtres vivants, influe sur lui par sa présence et sa vie, mais sans réelle volonté de contrôle.
  • Permaculture : La permaculture est une méthode qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles, mais cela peut être appliqué à n’importe quel système) en s’inspirant de l’écologie naturelle. Elle n’est pas une méthode figée mais un « mode d’action » qui prend en considération la biodiversité de chaque écosystème. Elle ambitionne une production agricole durable, très économe en énergie (autant en ce qui concerne le carburant que le travail manuel et mécanique) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible. Par le « design », elle vise à mettre en place des systèmes stables qui, via les liens qui se créent entre les diiférents éléments du système, fonctionnent de manière autonome à travers un cycle de réutilisation des ressources (disparition de la notion de déchet) au niveau envisagé. Le « design » se base sur l’observation et les ajustements (en privilégiant l’intégration plutôt que la lutte et le non-agir plutôt que l’action).
  • Éthique de la permaculture : valeurs fondamentales constantes et communes à toute pratique de permaculture. Il s’agit de prendre soin de la Terre (qui est source de toute vie et dont l’être humain est partie intégrante), de prendre soin des autres (en créant des communautés* vivant en harmonie* grâce à la coopération* et au partage), et de partager équitablement (pour veiller à ne pas épuiser inutilement les ressources limitées de la Terre).

R

  • Résilience : capacité à s’adapter à des changements, qui peuvent être des déformations pour les matériaux ou des chocs en psychologie. La résilience d’un système agricole face au dérèglement climatique est sa faculté à amortir les changements agronomiques, hydriques, microbiologiques, thermiques, et de maintenir un bon potentiel de production.

S

  • Salon : lieu sur Discord (ou autre solution d’échange en ligne) où sont discutés des sujets par thème.
  • Sauvage : état de ce qui est préservé de la civilisation humaine.
  • Sobriété : fait de vivre et de se comporter avec modération, en se passant du superflu et en évitant le gaspillage.
  • Sobriété économique : fait de tendre vers une réduction des consommations d’énergies et de ressources naturelles. Lutte contre la surconsommation et le gaspillage.
  • Survie : fait de se maintenir en vie pour échapper à la mort, dans un contexte où celle-ci serait très probable sans actions spécifiques visant à la repousser.
  • Survivalisme : discipline qui consiste à apprendre à préserver sa santé physique et mentale, et à subvenir à ses besoins physiologiques dans des conditions extrêmes.
    • le survivalisme vise la survie en cas de coups dur. Seul ou en famille la plupart du temps. Stocks, matériel, compétences. Il peut être opposé au « transitionnisme » (voir définition transition)
  • Synergie : association coordonnée de plusieurs (au moins deux) systèmes ou actions pour créer un effet global et en renforcer l’efficacité.
  • Système : Ensemble d’éléments interagissant entre eux, en interdépendance. Un humain est un système ; une société, une communauté sont des systèmes selon l’échelle considérée. Un élément peut ainsi devenir un système en fonction de la hauteur prise par l’observateur : le rein est un élément du système individu, l’individu est un élément du système communauté…

T

  • Tiny House : « micro-maison » en français, habitation de très petites dimensions. Généralement celle-ci est montée sur roues, cette architecture est issue d’un mouvement moderne propageant un minimalisme volontaire et aspirant à plus de liberté (physique, financière, temporelle etc…) né aux USA.
  • Transition : passage d’un modèle politique et d’une organisation sociale obsolète à une autre plus adaptée à la situation actuelle.
  • Transition de société : initiatives collectives visant à changer de mode de vie, en vue d’une généralisation par la prise de conscience et par l’exemple concret.
  • Transition individuelle : initiatives personnelles visant à changer sa façon de vivre après une prise de conscience (notamment de la possibilité d’un effondrement*).*
  • Transition ou survivalisme ? : (voir définition survivalisme) Le « transitionnisme » vise une vie alternative et résiliente, qui saura faire face aux coups dur mais dont ce n’est pas forcément l’objectif unique. La vie en autonomie et en communauté permet d’être plus efficiant (« tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ») et de pouvoir faire face à davantage de scénarios mais … surtout … Cela propose un modèle de vie alternatif plus riche.

Ecrit par Clr sur https://wiki.resilience-transition.fr/ et rapatrié par Cheu ici.

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